Vous pouvez consulter le lien suivant:
http://bit.ly/Plathelminthe
Un Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de
lombrics (ver de terre), vient d’être détecté cet hiver dans trois
localités françaises (Finistère, Alpes-Maritimes, Corse). Ce genre de
ver n’existe pas naturellement en Europe. Dans les quelques pays où des
espèces proches ont été récemment détectés, comme en Angleterre, on
observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des
pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux
naturels. Son origine serait l’hémisphère sud, le plus probablement la
Nouvelle-Zélande.
Dans son aire de répartition naturelle, les
lombrics ont développé des stratégies d’évitement qui leur permettent de
se maintenir malgré ce prédateur. Mais en Europe, les lombrics ne sont
pas préparés à cette menace. Or les lombrics sont des « espèces
ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent
la circulation de l’eau, elles réassimilent la matière organique du
sol, la rendant disponible et exploitable par les végétaux. L’impact de
leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels,
serait un désastre. Les lombrics sont par ailleurs considérés dans
beaucoup d’écosystèmes comme la biomasse animale la plus importante. Ils
sont donc une ressource déterminante dans les chaines alimentaires,
permettant à de nombreux prédateurs naturels d’exister (insectes,
oiseaux, mammifères, amphibiens…). Leur disparition pourrait provoquer
la disparition de ces autres espèces.
Le ver plat invasif est
assez facile à reconnaître. Il est un peu aplati, noir avec deux vagues
bandes dorées. Il arrive qu’on le rencontre en amas emmêlé. C’est un
organisme d’apparence anodine, mais d’un impact majeur pour
l’environnement. Il n’est pas venimeux, mais peut être toxique si on
l’ingère (et ne peut donc se substituer au lombric dans la chaîne
alimentaire).
Nous lançons donc un appel à témoin afin de réaliser une cartographie de son implantation.
Si vous avez observé un tel animal, contactez le Professeur Jean-Lou JUSTINE.
Téléphone : 01 71 21 46 47.
Adresse courriel : jean-lou.justine@mnhn.fr